Projet de sauvegarde et de valorisation des ressources naturelles dans la commune de Dar el Barka/Brakna (MAU/SGP/OP5/Y4/CORE/LD/15/12) financé par le PNUD/SGP

La commune de Dar El Barka abrite les plus anciennes forêts classées de la Mauritanie. Elle en compte trois qui ont subi ces dernières années les effets néfastes des aménagements hydro-agricoles et de la coupe abusive du bois. Aujourd'hui, seule la forêt de Dar el Barka existe et se trouve dans un état de dégradation très avancé. Composante du projet « Pacte entre la société civile et l'État pour un accès équitable et sécurisé à la terre dans la vallée du fleuve Sénégal » initié par un consortium de trois ONG (l'ONG internationale Interros en tant que chef de file et deux ONG nationales, EGEDPEM et ARDE, en tant que partenaires d'exécution respectivement dans la commune de Dar el Barka et celle de Ould Birmo), le projet se propose de trouver des solutions à la tenure précaire des terres. Il a pour objectif de renforcer davantage le partenariat local ainsi que d'impulser une dynamique de concertation multi acteurs au sein du territoire d'intervention. Le projet se traduit par la mise en place d'un espace de dialogue civil, la mobilisation communautaire et la vulgarisation des lois environnementales applicables afin de promouvoir l'éducation environnementale. Le projet se fixe également l'objectif d'améliorer la conservation et l'exploitation durable de l'environnement naturel en partenariat avec des coopératives locales qui assurent la mise en œuvre d'activités spécifiques.

Projet de sauvegarde et de valorisation des ressources naturelles dans la commune de Dar el Barka/Brakna (MAU/SGP/OP5/Y4/CORE/LD/15/12) financé par le PNUD/SGP

Caractéristiques et résultats du projet

Accent mis sur les moyens de subsistance durables

L'un des impacts majeurs du projet sera l'augmentation de la production des périmètres agricoles des coopératives de Gourdiane 1 et Gourdiane Wouro Maki, ce qui contribuera à la réalisation de la sécurité alimentaire au niveau local. En particulier, la vente des produits agricoles et leur transformation augmentent le revenu des femmes organisées au sein des coopératives.

Sensibilisation du public à l'environnement mondial

La stratégie en la matière sera activée sur la vulgarisation de 2 textes réglementaires (le code pastoral et le code forestier) ainsi que la mise en place d'un espace de dialogue et la mobilisation communautaire en vue de promouvoir l'éducation environnementale.

Impact de la politique

Le projet est en adéquation avec les priorités nationales visant la restauration des terres dégradées et la conservation durable de la biodiversité. Il répond aux deux objectifs et aux deux premières options stratégiques de la stratégie nationale en matière de biodiversité (SNB). Ce faisant, son approche est même de faciliter l'adoption de mesures définies les rôles et devoirs de la population en vue d'enrayer les mauvaises pratiques d'exploitation des ressources naturelles.

Capacité - Composante de renforcement

Le projet prévoit les anciens comités villageois de surveillance sur la législation environnementale en vigueur, notamment le code pastoral et le code forestier. 30 membres de ces comités suivront cette formation.

Des mécanismes financiers innovants

Le projet sera évalué de façon participative à sa clôture pour déterminer la suite à donner à l'initiative.

Participation significative des peuples autochtones

Les communautés locales seront considérées à toutes les étapes du projet par le truchement d'agents communautaires ayant l'expérience du terrain et des réalités et traditions locales. La stratégie développée par l'ONG pour mettre en œuvre le projet s'appuie sur une démarche participative. L'information sera véhiculée par les langues locales (dialectes). Les exemples seront pris dans la mesure du possible de la région et de la culture des communautés de base.

Accent sur le genre

Les coopératives féminines seront appuyées par des actions de relèvement rapides de façon à promouvoir et impliquer davantage les franges vulnérables et marginalisées, notamment les femmes. La participation de la femme sera, en particulier, favorisée dans les structures de gestion et aux différentes rencontres pour préparer la phase post-projet et permettre aux femmes d'accéder de manière sécurisée au statut de propriétaire de terre.

Participation communautaire notable

Les jeunes sont un acteur puisque la majorité de la population est âgée incontournable de moins de 30 ans (75%). Ils seront, par conséquent, fortement représentés au sein des différentes instances de concertation au sein desquelles les communautés s'exercent à la codécision, à la gouvernance locale de l'environnement de manière générale et à la gestion concertée des ressources naturelles de manière spécifique. Les communautés et coopératives seront-elles-mêmes acteurs de la mise en œuvre du projet pour en favoriser l'appropriation.