Projet Pacte entre l’Etat et la société civile pour un accès équitable et sécurisé à la terre dans la vallée du Fleuve Sénégal financé par l'union europeenne

Contribuer au renforcement des capacités de la société civile et à la création de mécanismes de concertation entre associations de producteurs locaux et autorités locales dans la Vallée du Fleuve Sénégal en Mauritanie: Accompagner la création d’un mécanisme de concertation entre les organisations des producteurs ruraux et les services de l’administration territoriale pour une gouvernance inclusive de l’espace rural à travers la promotion de l’accès sécurisé à la terre des coopératives agro-pastorales des communes cibles 

Projet Pacte entre l’Etat et la société civile pour un accès équitable et sécurisé à la terre dans la vallée du Fleuve Sénégal financé par l'union europeenne

 

L’innovation apportée par le projet en terme de méthodologie de travail, de mise à disposition d’un environnement convivial pour un dialogue bénéfique et compréhensible entre les autorités et les populations a permis l’exécution de toutes les activités du projet, nonobstant les expériences antérieures d’autres ONG et associations concernant les aspects fonciers au niveau de la vallée du fleuve Sénégal avait favorisé l’instauration d’un sentiment de méfiance entre les différentes parties prenantes (populations locales et autorités). Le foncier étant une thématique relativement nouvelle et très sensible en Mauritanie, le projet a connu quelques difficultés concernant particulièrement sa mise en œuvre au niveau local (zone d’intervention du projet).

Le projet a permis aux bénéficiaires de disposer de textes réglementaires et législatifs, présentés sous forme de recueil en trois langues (Français, Arabe et Pular) définissant de façon claire tout le cheminement à suivre pour l’acquisition et la sécurisation des terres d’exploitation qui d’ailleurs représente une priorité fortement exprimée par les populations bénéficiaires. La diffusion des textes législatifs de l’Etat en la matière a eu lieu également à travers la diffusion dudit recueil, des formations octroyées par un consultant spécialiste dans le domaine ainsi que dans les multiples séances de sensibilisation et dialogue conduits sur le terrain par les agents de ARDE et EGEDPEM.

En plus de cela, le projet a défini tout un ensemble d’outils de caractérisation efficace des parcelles exploitées par les populations locales. Instruments qui ont été partagés avec les autorités pour en favoriser l’appropriation et en tant qu’instrument facilitant la prise de décision.

Par la même occasion, les bénéficiaires ont pu se renforcer institutionnellement à travers d’organisations faitières reconnues, et capables de faire valoir leur droit d’accès à la terre et reconnaissance de titres fonciers auprès des institutions compétentes, cela par le biais des PAAT et PIA réalisés à travers l’action.

 

L’objectif spécifique de l’action étant d’accompagner la création d'un mécanisme de concertation entre les organisations des producteurs ruraux et les services de l'administration territoriale pour une gouvernance inclusive de l'espace rural à travers la promotion de l’accès sécurisé à la terre des coopératives agro-pastorales des Communes cibles ; les indicateurs ont été déclinés et atteints comme suit :

OS. «Indicateur 1»: Au moins 16 rencontres sont organisées entre les fédérations, les autorités et les autres acteurs concernés pour une discussion autour des problèmes fonciers.

Tout au long du projet, douze (12) rencontres ont pu être organisées entre les fédérations, les autorités et autres acteurs pour discuter des problématiques foncières afin d’instaurer une plateforme de dialogue et d’échange convenable entre les différentes parties prenantes dans le but d’aller vers une sortie de crise. En termes de pourcentage on peut dire que cet indicateur a été atteint à 75% qui est un résultat  considérable au regard du contexte  foncier actuel entre les populations et les autorités locales.

OS. «Indicateur 2»: Au moins 82 coopératives regroupées en fédérations ont les informations et les instruments pour présenter la requête de concession provisoire d’exploitation de la terre

La fédération de Dar El Barka regroupe un nombre de 66 coopératives et celle de Ould Birom en regroupe 59 ce qui donne un total de 125 coopératives au niveau de la zone d’intervention dépassant largement la cible de 82 coopératives prévues initialement, ce qui correspond à un taux de réalisation de l’indicateur de 152%. D’ailleurs, toutes les deux fédérations communales créées dans le cadre du projet  disposent chacune d’une attestation d’agrément lui permettant d’aspirer à une éventuelle attribution de terre d’exploitation en respectant surtout les textes réglementaires en vigueur concernant le droit foncier.